La victime traumatisée crânienne
Avocat traumatisme crânien / Avocat de traumatisé crânien
→ La victime a une atteinte traumatique crânio-cérébrale
Après un traumatisme crânien, la victime doit faire l’objet d’une particulière surveillance, les lésions du cerveau étant « invisibles »
Après un accident de la route, lorsque la victime a une atteinte traumatique crânio-cérébrale, c’est essentiellement le cerveau qui est l’objet des préoccupations des médecins et pour cause…
En effet, après un accident de la route, la tête est projetée vers l’avant avant de revenir en arrière. Il y a alors des lésions externes (fracture du crâne,…) mais aussi des lésions internes (hémorragie, œdème cérébral…). Le risque majeur est alors l’hypoxie cérébrale, c’est-à-dire une mort des cellules du cerveau par compression et par manque d’oxygène. Il faut intervenir le plus rapidement possible. Mais ce n’est pas la seule source de lésion.
Le crâne n’est qu’une boîte osseuse qui protège le cerveau. Une atteinte au crâne peut alerter mais n’est pas nécessairement grave, en revanche, une lésion cérébrale peut exister sans fracture du crâne. Pendant un accident de la route, la tête se balance d’avant en arrière, il y a une accélération, puis une décélération importante. Cela entraine alors des lésions dans le le cerveau, et particulièrement dans les câbles nerveux : ce sont les axones des neurones. Un axone est le long filament, de plusieurs centimètres, de la fibre nerveuse d’un neurone.
Des câbles nerveux endommagés alors par le choc de l’accident, entraînent des lésions qui perturbent le bon fonctionnement des neurones. Cela peut se traduire par une perte de connaissance brève ou un coma prolongé.
A la différence d’une fracture du crâne qui peut se « réparer » sans traitement médical particulier et sans conséquence grave, les lésions cérébrales traumatiques sous-jacentes (hémorragie, hématome, ébranlement ou contusion) sont beaucoup plus dangereuses et sont responsables de graves séquelles neurologiques.
« Les lésions cérébrales n’apparaissent pas immédiatement pour certaines et c’est là toute la difficulté. Aussi, pendant ce laps de temps, désigné par le terme « l’intervalle libre » il est recommandé de surveiller de près la victime de l’accident de la route et ayant subi un traumatisme crânien. Dans ce même esprit, et ce dans une optique de recherche des préjudices, il est conseillé de mettre en place une expertise et de se faire assister par un Médecin expert, spécialisé en traumatologie » Michel Benezra, avocat
Par ailleurs, la tête reposant sur la colonne cervicale, il est assez courant qu’un traumatisme crânio-cérébral peut être associé à un traumatisme de la colonne cervicale.
→ Quels sont les symptômes à la suite d’un traumatisme crânien ?
Chaque symptôme décelé correspondent à un problème, un dysfonctionnement d’une des fonctions du cerveau. Ces symptômes seront parfois sans gravité, parfois graves car cumulés à d’autres lésions, ou confrontés à des situations différentes (âge de la victime, traumatisme crânien chez l’enfant…) ou enfin, avec une intensité plus ou moins forte, déterminant alors l’importance du traumatisme crânien.
Selon les lésions cérébrales occasionnées par le traumatisme crânien, des symptômes divers se manifestent :
- La commotion cérébrale : perte de connaissance qui peut être brève ou de longue durée (coma) – C’est un ébranlement des structures cérébrales avec suppression de leur fonction.
- La contusion cérébrale : céphalées, des nausées et des vomissements. C’est une contusion du tissu cérébral et il y a une augmentation de la pression à l’intérieur du crâne.
- Une hémorragie : soit à l’intérieur du cerveau (hématome intracérébral), soit à la surface du cerveau, au dessous (hématome sous-dural) ou au dessus des méninges (hématome extradural). Ces hémorragies peuvent apparaître en quelques minutes et jusqu’à plusieurs jours après l’accident. Il s’agit, comme vu ci-avant, de l’ « intervalle libre ».
Ce sont principalement des lésions invisibles telles que des troubles de la mémoire, des troubles du comportement, des troubles de l’équilibre, des troubles de la sensibilité, des troubles des sens (vue, ouïe, odorat) ou encore des convulsions et des paralysies.
« Un médecin expert, spécialisé en traumatologie interviendra à vos cotés avec votre avocat également spécialisé en réparation des dommages corporels liés aux accidents de la circulation, afin de repérer et identifier les différents troubles liés au traumatisme crânien, les analyser ensuite un à un, afin de les consigner dans un rapport. Votre avocat intervenant auprès des victimes de la route, tirera alors toutes les conséquences financières de ce rapport, pouvant parfois multiplier par 10 la proposition initiale d’indemnisation réalisée par votre assurance. » Michel Benezra, avocat
→ Les complications possibles du traumatisme crânien, vers le pronostique vital engagé ?
En raison de l’intervalle libre, il n’est jamais aisé de déterminer les conséquences définitives. La complication la plus redoutée et dangereuse à la suite d’un traumatisme cérébral est « l’engagement cérébral ».
« Il s’agit du déplacement d’une structure cérébrale (par exemple lorsqu’un hématome important pousse le cerveau vers le bas) au travers d’un orifice naturel, comme par exemple le trou occipital. Les structures (notamment le tronc cérébral) « forcées » à travers cet orifice sont alors fortement comprimées, ce qui met en jeu le pronostic vital. » Docteur M.
→ Les séquelles du traumatisme crânien et ses suites juridiques & judiciaires ?
Un traumatisme crânien peut entraîner des séquelles physiques mais aussi neuro-psychologiques.
Les traumatisés crâniens ont nécessairement besoin d’une rééducation afin de faire face à leurs problèmes de mémoire, de troubles de l’humeur et même parfois, de changement de personnalité. Tous ces symptômes ont bien évidemment un impact considérable sur la vie familiale et professionnelle de la victime.
L’objectif est de leur faire récupérer les fonctions motrices. Néanmoins, et c’est souvent le cas, des troubles cognitifs peuvent persister, tout comme des problèmes de concentration, ou encore des troubles du comportement. Ici encore, une expertise devra être diligentée afin de déceler justement ces troubles invisibles, très longs à rééduquer – voir la vidéo dans ce même article.
Par ailleurs, très souvent, le traumatisé crânien aura quelques difficultés à se réinsérer professionnellement.
Chez l’enfant traumatisé crânien, un suivi jusqu’à sa majorité sera nécessaire…
Tous ces préjudices invisibles ou pas seront repérés et diagnostiqués par notre médecin expert, spécialisé en traumatologie, qui ne manquera pas de les consigner dans un rapport. Notre rôle? Analyser ce rapport et en tirer toutes les conséquences juridiques et judiciaires puis, les traduire en finance pour permettre aux traumatisés crâniens d’obtenir la meilleure indemnisation.